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Fred
la théorie sur laquelle repose SQL a été énoncée par le professeur Edgar Frank Codd
Le Dr. Codd n’a jamais été professeur ! Inventeur génial, chercheur ayant trouvé, conférencier à l’occasion, oui. Pour plus de détails :
https://en.wikipedia.org/wiki/Edgar_F._Codd

Envoyé par
Fred
Codd voulait créer un système où l’interrogation des données devait utiliser le vocabulaire anglais
Certainement pas ! Codd était un mathématicien, et comme tout mathématicien il écrivait des équations. A nous de nous en accommoder.
Dans son article fondateur de 1970
A Relational Model of Data for Large Shared Data Banks (voir le § 1.5
Some Linguistic Aspects), au § 2.1
Operations on Relations, Codd définit et nomme évidemment les opérateurs relationnels en anglais (permutation, projection, join, composition, restriction). Pour leur utilisation, c’est une autre paire de manches...
Exemple (§ 2.1.3 Join) :
The natural linear 3-join of three binary relation R, S, T is given by Codd n’a pas mis beaucoup d’anglais dans cette jointure...
Ou encore (§ 2.1.4 Composition) :
« Corresponding to the natural join of R with S is the natural composition of R with S defined by R.S = π₁₂(R*S). »
Dans son article de 1971,
A Data Base Sublanguage Founded on the Relational Calculus, Codd propose le langage ALPHA, toujours pas d’anglais en vue.
Ainsi au paragraphe 4.3 :
« Find the name and location of all suppliers, each of whom supplies all projects » :
Plus british tu meurs...
Cela dit, Codd est conscient que les pauvres humains que nous sommes souhaiterions requêter en langage naturel, mais il ne propose pas de solution, sinon des directions envisageables à prendre (dialogue utilisateur lambda/système relationnel, façon IA) (cf.
(Seven steps to RENDEZVOUS with the casual user (1974). A noter, à la fin de l’article de Codd, sa discussion avec certains intervenants, dont Claude Delobel.
Au fil des ans, ça n’évolue pas Ainsi, dans
Extending the database relational model to capture more meaning publié en 1979, Codd fournit l’exemple suivant, caractéristique de son style pas
so british :
Example B. Obtain the employee name and jobtype for all employees with an excellent rating, assuming that:
(1) There are distinct entity types for each jobtype (e.g., secretary, trucker, engineer, etc.) and the jobtype category partitions the set of employees.
(2) The immediate generalization of these types is to the entity type employee.
(3) Employee name and jobtype are recorded in one or more of the P-relations associated with employee.
(4) Rating is recorded separately in a P-relation for each jobtype.
Solution :
R1 ← UGI[SUP = emp, PER = jobtype] [SUB].
Je doute à nouveau de l’utilisation pleine et entière du vocabulaire anglais.
Et ça n’est pas dans son ouvrage de référence ultime que les choses auront évolué
The Relational Model for Database Management...
A leur tour, en 1973, Boyce et Chamberlin s’y sont collés, avec SQUARE, cf. leur article (postdaté 1975)
Specifying Queries as Relational Expressions: The SQUARE Data Sublanguage. On lit notamment :
SQUARE is intended for use by the nonprogramming professional
Mais en 1974, il ont proposé SEQUEL (
SEQUEL: A Structured English Query Language) :
SEQUEL language is equivalent in power to SQUARE, but is intended for users who are more confortable with an English-keyword format than with the terse mathematical notation of SQUARE.
Raymond Boyce (qui a aidé Codd à accoucher de la BCNF (forme normale de Boyce Codd) est mort cette année-là. A propos de cet accouchement, voir le § 3 (Normalization of Relations) de l’article :
Recent Investigations in Relational Data Base Systems.
Enfin, en 1976, l’article fondateur SEQUEL 2 (
SEQUEL 2: A Unified Approach to Data Definition, Manipulation, and Control)), (renommé ensuite en SQL pour les raisons de copyright que vous savez).
Ainsi naquit SQL et on y trouve quand même plus de mots anglais que dans les équations et formules de Codd...
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